La Higuera

 

Bolivie ; a quelques kilometres apres Vallegrande , une piste de terre et de caillasses s en va vers les montagnes . Elle est nommée la ruta del Che . Elle sinue a flancs de massifs et sur les cretes et donne des points de vue superbes sur les paysages immenses . Elle emmene les voitures et les passagers téméraires vers des villages situés a soixante dix bornes de la , du nom de Alto Seco et La Higuera , l ultime étape , petit village perdu niché au dévers d une vallée . L Histoire y a laissé sa trace , Ernesto Guevara y a laissé sa peau .

La higuera 4

" Je continue mon périple vers Vallegrande en truffi , taxi collectif , les cinquantes derniers kilometres par une super route bien asphaltée et sinueuse dans les montagnes sous un soleil torride . Les vitres sont ouvertes , le vent rafraichit les cinq passagers , personne ne parle . Tout le monde se laisse bercer par la musique des chanteuses boliviennes sur fond d accordéon que diffuse la radio , la danse est menée par les crucifix accrochés au rétroviseur intérieur qui se balancent au gré des virages . Le chauffeur doit etre encore plus stone que les autres , il mastique dans sa joue gauche enflée une bonne poignée de feuilles de coca . Le moment et le paysage sont d une banalité énorme . Tout est complet ! j ai beau demander dans les hotels du centre ville , complet ; je redescends vers le terminal de bus ou j ai repéré un hotel qui me parait miteux . A un carrefour un couple me dit : juste la , il y a un hospedaje chez l habitant . La tenanciere me voit venir et me propose une chambre a deux cent cinquante bolivianos nuit . Pas trop le choix si je veux rester sur zone . Le lendemain je prends un taxi en commun pour La Higuera , le paysage est a couper le souffle , la piste a couper les pneus . environ deux heures de piste jusqu au fameux village , le centre du monde ce week end pour un tas de gens . Je prends des photos et me pose au petit bar los Amigos  tenu par des français , j y mange deux croque monsieurs dans le jardin en compagnie des proprios et de leurs amis . Dommage pour le gigot , je suis arrivé trop vite , j avais pas prévu de rester d ailleurs , pas bon sur ce coup la qui promettait d etre mémorable . Bye bye les amis . Dimanche matin je descends en dessous l aéroport local de Vallegrande en traversant le tarmac herbeux vers le centre culturel et le camping ou il y a pas mal de monde a trainer . Je remonte en ville pour me caler d un petit dej , achete une tasse commémorative 50 eme anniversaire de la mort du Che , tourne a droite a gauche et suis mon étoile qui me dit de sortir de la avant  le rush de ce soir ou demain . Tant pis pour le défilé militaire , les miltaires peuvent se passer de moi . Retour en truffi vers Mairana ou j arrive en début d apres midi . Il y a un bus pour Sucre ce soir mais je ne sais pas a quelle heure et ou , j attends dans la chaleur , le vent et la poussiere . Une touriste polonaise m accoste pour se rancarder sur la route d ou je viens , je lui indique plus loin a gauche , elle part en stop . J en ai marre de prendre la poussiere au bord de la rue , je trouve un coin tranquille pour manger des frites . Enfin une nuée de bus passe entre dix neuf et vingt deux heures , mais c est jamais le bon ou le chauffeur ne me prend pas parce que je n ai pas de ticket . Mince ! je me pose des questions sérieusement sur le fait qu il va falloir que je passe la nuit dehors ... "